Les Marchands de Bonbons: Rencontre avec Monsieur Sept

A l'heure où (oui j'aime bien commencer tous mes articles par çà) tu passes tes journées à mater des séries en streaming et en te disant qu'en période de crise, ton pouvoir d'achat a pris un coup avec la St Valentin, je te propose l'interview gratis d'un petit génie touche-à-tout. Mr Sept se révèle aux yeux du public sudiste lors de la première Crash Test au Studio 88 où il se retrouvera finaliste. Depuis, il a su démontrer qu'en plus de ses talents de DJ, il était capable de produire des tracks de qualités ainsi que des remixs affolants. Je vous propose donc une rencontre avec Mr Sept à l'heure où celui ci s'attaque à Paris, après avoir conquis le sud.

Salut Monsieur Sept, tout d’abord présente toi et explique nous la provenance de ton nom ?

J’ai 22 ans, je vis à Paris et je fais de la musique.« Monsieur Sept » vient de « 745 » un collectif créé en 1996 par mon frère Driss, mon ami Disproz et moi-même. Je graffais ce blaze et c’est devenu mon nom de scène par la suite.

Comment en est tu venu à produire des tracks ?

Progressivement. Au début je produisais du hiphop avec Disproz de KZR, l’électronique est venu un peu plus tard. On peut dire que j’ai eu le déclic en écoutant « The Story of Espion » de Dj Mehdi et les premières compiles d’Ed Banger.

Tu te limites pas seulement à la musique, tu es aussi un graphiste plutôt talentueux, cherches tu à créer un lien entre la musique et l’image, à l’instar d’un Danger par exemple ?

J’essaye de rendre cohérent le visuel et la musique, mais pas autant que Danger, qui, je trouve le fait divinement bien.

Peux-tu nous expliquer quelles sont tes relations avec la boutique Ultimate pour qui tu as fait un tshirt, le rôle que tu y occupes ?

Je conçois l’image de la boutique, et cela, en plus de la communication graphique, par quelques collaborations comme des tee-shirts ou une board ... J’ai également inauguré la première expo du magasin en décembre dernier. Mais les relations sont avant tout fraternelles, car les magasins appartiennent à mes deux frères aînés. Je m’habille uniquement là-bas !!

Sinon, ton exil vers Paris est lié à ta carrière musicale ?

Un peu car ici il y a plus d’opportunités qu’ailleurs, mais Paris n’est pas une découverte. J’ai vécu dans le Sud, mais je suis originaire de la banlieue parisienne, et même quand j’étais là-bas, je faisais des passages réguliers dans la capitale. Vivre à Paris était une envie, aujourd’hui réalisée. C’est une ville que j’apprécie énormément, dommage que le soleil ne soit pas au rendez-vous !

Venons-en à ton dernier track « chair de poule » qui a connu un vrai succès sur la toile, disponible sur plein de blogs, celui-ci pourrait s’inscrire comme une « part » supplémentaire de planisphère de Justice, tu ne crois pas ? Et t’es tu influencé justement de ce morceau ?

Je ne sais pas, ce n’est pas voulu, mais pourquoi pas. J’ai composé le morceau bien avant l’écoute de Planisphère, par contre les arrangements sont assez récents. Forcément, j’ai pu être influencé par Planisphère dans les arrangements, car c’est un morceau que j’apprécie beaucoup mais mes principales influences viennent de John Carpenter. Chair de poule est le résultat d’un travail décomposé, réalisé en plusieurs étapes dans ma vie, fruit de mes influences de ces divers moments.

Sinon, plus globalement, quelles sont les influences lorsque tu composes ?

Le son de Françoix de Roubaix, Gainsbourg, Pink Floyd, Carpenter, Moroder, S. Wonder, les Daft punk, le son électro-funk de Planet Patrol, Arthur Baker ... De plus, je pense qu’on est tous, de manière indirect, influencés par la scène électro actuelle.

Parles-nous de ta future actualité, à quoi doit-on s’attendre ? Des nouvelles prods ? Des remixs ?

J’ai fait pas mal de rencontres ces derniers temps, quelques remixs dont un pour « Underhall » et surtout « Touch And Play » de Girl is Töugh, une amie Mexicaine au timbre de voix assez étonnant, qui a un grand talent. J’ai produit un track intitulé « Motor Psycho » pour le rappeur Sorate, disponible sur son prochain album. Je prépare également un Ep.

Récemment, tu as d’ailleurs rejoint Palm Beach Concept, composé de Billy Bones des Digikid84 et Lucas d’Underhall entre autres, explique-nous le rôle que tu joues au sein du groupe ?

Je suis un simple membre, chacun apporte une touche personnelle au collectif. Je compose actuellement un track pour Palm Beach.

Où nos chers lecteurs pourront te voir jouer prochainement ?

Je vais jouer le 4 mars au Mistral à Aix-en-Provence aux côtés de MINITEL ROSE, et pour ceux qui aiment le vintage et le son des 70’s, je serais au salon du Vintage les 21 et 22 mars à Marseille. Prochainement, d’autres dates sont à venir sur Paris.

Tu as d’ailleurs joué aux côtés d’une jolie liste de DJ (Boys Noize, Teki Latex, Strip Steve…) quel est ton meilleur souvenir de soirée ? Et le pire éventuellement ?

Globalement je n’ai que des bons souvenirs de toutes mes soirées et je mesure ma chance d’avoir pu jouer aux côtés de Boys Noize, mais je pense que le Crash Test au Studio 88 (Grossomodo Production) en 2007, fut une soirée totalement démente, où certaines circonstances auxquelles je ne m’y attendaient, étaient réunies ce soir là, pour rendre la soirée inoubliable. Néanmoins, la pire soirée se trouve justement être la copie de ce « Crash Test » dans un club du Sud dont il vaut mieux taire le nom, une soirée minable avec des gens has been.

Les tracks qui tournent dans ton ipod en ce moment ?

Des vieux classiques de rap français, l’album « Magic Fly » de SpAce, « Madame Claude » la BO de Gainsbourg, « Music Hole » de Camille, du Chopin, la BO de « Steak » , Sly stone et LP3 de Ratatat et pas mal de morceaux en tout genre.

Pour finir, ton bonbon préféré ?

La langue-de-chat au cola.

Et le mot de la fin ?

La nuit tous les chats sont gris…

Bonus :

-> Girl is Töugh - Touch and Play (Mr Sept Remix)

-> Mr Sept - Chair de Poule

Top Ten by Mr Sept :

David Rubato – « Circuit » (Siriusmo Remix)

ZZZ – « Lion » (Breakbot Remix)

Captain Funk – « Hey Boy Hey Girl » (Digikid84 Remix)

Cortex – « I heard a sigh »