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samedi 3 janvier 2009

Sophomore + The Virgins

Alors que certains se la jouent fluokids-technoïdes, dignes héritiers de Marty McFly, d’autres arborent fièrement un look résolument délavé et détendu comme ce vieux survêt’ Mickey Mouse qui traîne au fond de votre armoire et que vous ne vous résolvez pas à jeter.

Parce que tout ne tourne pas qu’autour de l’electro sound (si si je vous assure), le rock lui ne prend pas une ride et voyage à l’aise au fil des modes et époques. J’écris avec l’intime conviction que fashion et musique vont de pair, que ce sont deux univers qui se nourrissent l’un l’autre.


Quand les petits démons du rock s’habillent en Sophomore.


Ainsi j’ai nommé le crew Sophomore qui s’est fait une place toute chaude au royaume des beautiful people. Vous ne les connaissez pas encore ? Laissez moi un peu vous présenter l’affaire..

Prenez d’abord une jeune new-yorkaise pur jus, Chrissie Miller fervente de belles matières et des seventies. La demoiselle commence par dessiner en 2003 quelques t-shirts exclusivement pour ses amis, sans trop calculer le truc. Mais voilà, ses potes c’est pas de la gnognotte et ses créations ont vite tapé dans l’œil de gourous de la mode. Comprenez par là que quand on a des amis connus comme Bijou Phillips (faut absolument que vous matiez Bully de Larry Clark !), le groupe rock The Virgins (que vous pouvez admirer sur les tofs aux côtés de Bijou et Madeleine), Cory Kennedy, Charlotte Ranson (oui oui, la sœur de..) évidemment c’est plus facile de se faire repear ! Et miss Miller, elle ne jure que par l’amitié qui date du bac à sable, où pelles et râteaux n’avaient pas encore de connotation. Alors elle utilise – à bon escient – ses potes pour sa campagne de pub. Les copains, ma drogue, ma bataille.

Le QG posé dans le downtown NYC, Chrissie se fait donc un malin plaisir de revoir ses ambitions à la hausse. Think big. Engage aussi sec le petit bonbon Madeleine Von Froomer, qui a travaillé pour Proenza Schouler, c’est pas rien ! Ainsi la marque passe d’un simple tee à une collection entière de sportswear à la pointe de la mode sans en avoir l’air.


CUTE DIRTY KIDS

Des basics teintés de folie et d’excentricité, un twist au cœur du New York underground, terrain de jeu des kids qui sur-vivent la nuit au rythme de concerts fiévreux et qui font semblant de décuver le jour.

En Sophomore, tu traînes toute la journée pieds nus dans les parcs, une roulée au bec, te roules dans l’herbe « fraîcheur de vivre Hollywood chewing-gum » sauf que t’es à NYC police district, espèce de garnement ! Nom d’un petit Jesus en sucre d’orge, là dedans dieu que tu enjoy ta vie baby !! Assortis tes sapes à ton Starbucks coffee, ton jean est défonce (Kurt Cobain en pâlit d’envie), les tifs pas forcément impecs, tu t’en vas traîner au square jusqu’à pas d’heure espèce de branleur.

Trouvables en France seulement dans le tout puissant temple de la mode, j’ai nommé Colette, ces sapes très graphiques mais tellement relax (cool, relax baby cool) sont l’alter ego version côte Est d’American Apparel.


THANK YOU NEW YORK CITY !!!


Mais alors je vous vois arriver ! Et la musique dans tout ça ?? ça arrive les loulous !!! Viennent donc The Virgins, made in Manhattan, sympathiques petits bonhommes à la mèche rebelle. Au micro, Donald Cumming, à la gratte, Wade Oates, Nick Ackerman à la basse et Erik Ratensperger derrière la batterie. Applause.

La (post) punk attitude, ils l’ont assurément mais c’est pas une raison pour se la péter ! Pas puceaux pour deux sous, nos 4 garçons allument dans leurs clips les jeunes filles riches en sous vêtements, et jouent les hardeurs en micro shorts en jean et nylon flashy qui moulent le paquet. Collent parfaitement à l’image de la marque donc, symboles « je m’en foutiste » tellement exaltants qu’on voudrait les avoir comme potes et partager nos nuits blanches avec eux.

Leur 1er album (éponyme) est un puissant appel à la jouissance instantanée. One, two, three, free yourself and sing with us! We’ll walk around / Pretending / We’re all grown up / Hey, rich girl! / Well, can you tell me why / You’re so stuck up? / When you act like you’re so down.

Les Marchands de Bonbons que nous sommes ne peuvent qu’être fan de la pochette de l’album : ils ont collé leurs bubble-gums usagés, mâchouillés et colorés sur une toile blanche, et hop le tour est joué ! C’est tout con, et pourtant fallait y penser ! On voudrait bien les copier mais c’est plus du jeu après !!!

Nonchalants au regard de leur notoriété grandissante, Donald joue un temps les mannequins tandis que parmi leurs fans les tops models affluent. Pussy groupies. Et pourtant, ils n’ont jamais cherché à être associés au milieu de la mode, ça leur est soit disant tombé dessus sans qu’ils ne demandent rien, doit-on les plaindre ?? aahahhah boloss !



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